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8 juin 2011 3 08 /06 /juin /2011 18:28

Comme je le pressentais la ruralité va (re)devenir un thème "fashion" ou "vintage". En effet, quel ne fut pas mon étonnement de recevoir une invitation à une conférence sur le thème "la ruralité : un atout pour la France".... dans les murs de l'enceinte parlementaire, là où on réflechit aux lois, où on les adoptent

Vous me direz, ...cela va mieux en le disant, en l'écrivant, en le proclamant alors que dans le même temps on fait de l'arithmétique avec les communautés de communes en divisant par deux leur nombre. En effet, et comme le montre un rapport paru sur le site des Maires Ruraux paru il y a deux jours (je vous encourage à le lire sur le site internet), tout laisse à penser que la fusion de communautés de communes rurales avec des communautés de communes urbaines ou périurbaines va augmenter les impôts (inhérents à la voirie, l'assainissement, l'eau, les déchets, le dvpt économique,...) au détriment d'un niveau de service de proximité qui aura alors tendance à se rapatrier sur la commune centre. Plus de fiscalité avec moins de services, tel est en effet le risque. Au quotidien nous nous battons pour conserver l'égalité d'accès aux services publics (sans pour autant tomber dans l'excès inverse de la revendication du "bouclier rural"). Alors messieurs les candidats aux prochaines présidentielles, venez dans les campagnes, interrogez les habitants de ces secteurs qui souhaitent rester dans ces beaux paysages ruraux mais qui au quotidien ne sont pas "écologiquement correctes" car "hyperutilisateurs" de leurs voitures pour permettre à leurs enfants, proches ou à eux même de profiter de services sociaux, de loisirs ou de proximité. A quand de véritables transports à la demande, pas uniquement des véhicules vides destinés à des usagers (proies ?) "faciles" comme les personnes âgées, les inactifs ou les salariés d'entreprises importantes. Là encore, ne faudrait il pas essayer de mieux mailler les acteurs, les éventuels usagers et ne pas parer au plus simple ? Nous avons des solutions mais la mise en place, la convergence des objectifs entre acteurs est difficile.

Comme indiqué dans un précédent article, nous sommes nombreux à vouloir participer à l'effort de relance, à la revitalisation de nos territoires, qu'ils soient urbains ou ruraux. Ce week-end j'intervenais devant un parterre d'élus d'horizons politiques différents, de lieux opposés (de la communauté de communes de 7.000 habitants à la Commune de 140.000), d'âges, de formations initiales ou professionnelles complètement diverses et pourtant que le débat fût riche et avec toujous le même leit motiv (avec certes des mots différents pour l'exprimer) : le bon sens, la prise en compte de chacun, l'égalité de traitement et le développement des générations futures.

Je pense profondément que la démocratie participative doit être encore travaillée, elle se cherche encore actuellement, elle est parfois spoilée par quelques uns qui servent leur intérêts particuliers, mais comme dans toute organisation. Pour la vivre au quotidien au sein de structures consultatives, il faut permettre le travail en confiance, les participants ne sont pas tous des opposants ou des militants, qui, soit, veulent avaler les élus, soit, les plébisciter sans aucun esprit critique. Cela ne va pas aller sans remettre en cause certains de nos fondements administratifs français où l'élu est le représentant du peuple et à ce titre seul habilité à décider et légiférer. Où mettre le curseur entre ce qui relève de l'autorité réglementaire et ce qui peut être sorti de la vox populi. Les révoltes au Maghreb, celles en Espagne, le succès du livre "Indignez vous", les questionnement actuels sur la vie privée de nos élus, sont autant de mises en valeurs du fossé qui s'est créé entre les "élites", "les représentants du peuple" et ce peuple qui, au mieux, ne veut plus aller voter, au pire se rabat sur les extrêmes.

Voilà quelques idées, quelques sujets, et plutôt que de titrer "indignons nous", je proposerais "interpellons nous", "rapprochons nous" et participons à cette relance économique qui ne pourra que partir de la base, du local et grâce à nos élus locaux dans un premier temps.

 

H. HENRY, Gérant Cabinet Agora Territoires & Projets

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